lundi 7 avril 2025

CLUB5A - REVUE DE PRESSE - Malgré les milliards d’euros dépensés dans la transition écologique, le parc automobile vieillit...

 

L’âge moyen du parc automobile augmente, au détriment de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de particules. Tout ça pour ça ? 
Le constat est impitoyable : depuis quelques années, le parc automobile ne cesse de vieillir. Il était âgé en moyenne de 9 ans en 2011. Dix ans plus tard, il a franchi la barrière des 10 ans, passant à 10,5 ans en 2021 (parc de 38,3 millions de véhicules particuliers). Trois ans plus tard, au 1er janvier 2024, il avait atteint une moyenne de 11,2 ans pour 39,2 millions de VP. Au début de cette année, il a continué à grimper, atteignant un nouveau record à 11,3 ans, selon le ministère des Transports.
 Dans le même temps, la planche à billets a tourné à plein pour financer le remplacement des anciens véhicules par des modèles moins énergivores. 1,5 milliard d’euros pour la transition écologique Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la transition écologique puisque les véhicules anciens émettent plus de CO2 que les modèles neufs et récents, a fortiori s’il s’agit de voitures électriques. Un paradoxe au regard des milliards d’euros dépensés pour la transition écologique. Rien qu’en 2024, l’État a dépensé 1,5 milliard d’euros dans la transition écologique. Cette enveloppe a été répartie à parts égales entre le leasing social et le bonus écologique alloué à l’achat de véhicules ne rejetant pas ou peu de CO2. 
La situation est d’autant plus inquiétante que le leasing social, qui avait pour objectif de remplacer d’anciens véhicules par des modèles électriques, n’a pas touché véritablement la cible visée, c’est-à-dire des ménages modestes. Certains diront que l’on ne change pas une voiture qui fait tout par un véhicule qui ne fait pas grand-chose et qui engendre surtout des contraintes parfois insurmontables, notamment dans le domaine de la recharge. Sans parler des valeurs résiduelles des véhicules qui ont été surévaluées et que les constructeurs et leurs réseaux de distribution vont devoir financer lors de la fin du contrat. Prix élevés Si le parc vieillit dans des proportions inquiétantes, c’est en grande partie parce que le marché s’est effondré depuis la crise du Covid. De 2,214 millions d’immatriculations de voitures neuves en 2019, on est passé à 1,718 million en 2024. La perte cumulée atteint en France 2,8 millions d’unités depuis 2019. La tendance est européenne. 
Et il n’est pas certain que la situation s’améliore dans un proche avenir. Les automobilistes conservent leurs véhicules plus longtemps. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Dans un environnement instable, les consommateurs ne savent plus quel modèle acheter. De même, le prix élevé des véhicules dissuade un bon nombre de personnes de renouveler leur voiture. La question se pose : n’est-il pas disproportionné d’allouer des centaines de millions d’euros au financement de 300.000 véhicules électriques par an (le volume de ventes en France en 2024), sachant que cela n’a aucun impact sur le rajeunissement du parc ? Ne serait-il pas plus judicieux de jouer sur l’effet volume en finançant un système qui réduirait l’âge du parc de moitié?
Source : lefigaro.fr-Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...