mercredi 2 octobre 2024

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - Pebble Beach... l’Amérique primée grâce à la France....

 

Le Best of Show de cette nouvelle  édition du concours californien a été remporté par l’unique Duesenberg carrossée par Jospeh Figoni. Peu importe si, comme souvent à cette période de l’année, le soleil a brillé par son absence dans ce coin du Pacifique, la 71e édition du concours d’élégance de Pebble Beach restera un grand cru. La manifestation californienne a marqué le coup d’envoi des festivités des 100 ans des 24 Heures du Mans. Pour l’occasion, Pierre Fillon, président de l’Automobile Club de l’Ouest, mais également Henri Pescarolo, Jacky Ickx et Tom Kristensen, respectivement quadruple, sextuple et nonuple vainqueur de l’épreuve, avaient effectué le déplacement. 
De nombreuses voitures qui se sont illustrées dans la Sarthe depuis 1923 étaient présentes, que ce soit dans le cadre du Tour d’Elegance organisé le jeudi précédent le concours d’élégance ou qu’elles concourent dans l’une des catégories du concours d’élégance ou qu’elles soient engagées dans des courses du meeting de Laguna Seca. 
Par ailleurs, en prélude au concours du dimanche, point d’orgue de la semaine de Pebble Beach, l’horloger Rolex, partenaire officiel de la plupart des manifestations qui se succèdent pendant une semaine dans la région de Monterey, remettait son propre trophée baptisé «The Quail, a Motorsport Gathering». Cette année, le prix était décerné à une Jaguar Type D de 1956. 
L’événement le plus attendu de la semaine de Pebble Beach était bien entendu le concours d’élégance organisé le dimanche sur les pelouses du golf, en bordure du Pacifique. Un an après le sacre de la Mercedes 540 K Autobahn Kuriers de 1938 appartenant au collectionneur Arturo Keller, les juges ont sacré une voiture américaine. Cela n’était pas arrivé depuis 2013. L’unique Duesenberg J habillée en torpédo en 1932 par le carrossier français Joseph Figoni et appartenant aux époux est sortie vainqueur d’une lutte serrée avec la Duesenberg J Graber Cabriolet d’Emily Mann et deux Talbot Lago, le coupé T150C-SS de Fritz Burkard habillé par Figoni & Falaschi et la T26 Grand Sport de Peter Mullin exécutée en cabriolet par Farina après la guerre. Récemment restaurée, la Duesenberg J des époux Anderson est le symbole de la suprématie de la carrosserie française dans l’entre-deux-guerres. 
La principale originalité de ces lignes monumentales réside dans le traitement de la poupe, semblable à l’étrave d’un bateau. Après avoir participé à un Paris-Nice, le torpédo américano-français avait été livré au magnat péruvien du sucre Antonio Chopitea. C’est au début des années soixante que la Duesenberg avait pris le chemin des États-Unis. Par ailleurs, le trophée de la voiture de sport a été décerné à la Ferrari 250 GT carrossée par Zagato en 1957, celui du Gran Turismo au concept car Autobianchi 112 de 1969. Cette étude réalisée par Bertone était présentée par l’Automotoclub Storico Italiano de Turin. 
 Source : Sylvain Reisser - le figaro.fr - In the Garage with Steve Natale-