samedi 27 décembre 2025

CLUB5A- SPORT AUTO ET IMAGE D'ARCHIVE - GRAND PRIX AUTOMOBILE DE BELGIQUE EN 1939 ....

Résultats du Grand Prix de Belgique 1939 comptant pour le Championnat d'Europe des pilotes, qui a eu lieu sur le circuit de Spa-Francorchamps le 25 juin 1939.
La saison de Grands Prix automobiles 1939 est la septième et dernière saison du championnat d'Europe des pilotes organisée par l'Association Internationale des Automobile Clubs Reconnus (AIACR). 
Cette année, le championnat aurait dû être remporté par le pilote allemand Hermann Paul Müller, mais la Seconde Guerre mondiale a interrompu le championnat et le titre ne lui a pas été attribué. Adolf Hühnlein, président du Nationalsozialistisches Kraftfahrkorps, la plus haute autorité allemande en matière de sport automobile, a déclaré non officiellement Hermann Lang vainqueur du championnat. 
L’âge d’or du Grand Prix automobile » : c’est ainsi que les amateurs qualifient les années 1930, durant lesquelles les pionniers de ce qui deviendra la Formule 1 s’affrontent sur les circuits européens et nord-américains. De fait, plusieurs circuits encore fameux aujourd’hui ont accédé à la célébrité à cette époque, comme le Nürburgring, Monza ou encore Linas-Montlhéry. Plus qu’une période faste de la compétition automobile, l’entre-deux-guerres est surtout celle de l’aboutissement de sa constitution en tant que sport moderne, de sa « sportification ». 
Les courses informelles organisées dès les dernières années du XIXe siècle laissent la place, au lendemain de la Première Guerre mondiale, à des compétitions de plus en plus strictement réglementées, les « Grands Prix », encadrées par une organisation internationale créée en 1904, l’Association internationale des automobiles clubs reconnus (AIACR). Cette autonomisation du « champ » du sport automobile, sa « rationalisation »  « Comment peut-on être…, se traduisent par deux évolutions majeures. La première concerne la constitution d’un corps de dirigeants spécialisés. L’AIACR est au départ une association d’usagers de la route et de constructeurs automobiles tout autant qu’une fédération sportive. Elle se dote, en 1922, d’un organe entièrement dédié à l’organisation des courses : la Commission sportive internationale (CSI).
Cette institutionnalisation de la compétition s’accompagne, et c’est l’une des fonction dévolues à la CSI, de la mise en place d’un corpus de règles de plus en plus précises et à vocation universelle. Le sport automobile connaît ainsi une évolution similaire, dans ses grandes lignes, à celle qui a auparavant présidé par exemple à la naissance du football et du rugby au XIXe siècle, en Angleterre puis dans le reste de l’Europe. 
Au-delà de ces points communs avec l’ensemble des sports modernes, l’enjeu de l’étude du processus suivi par la compétition automobile réside également dans l’identification de ce qui fait sa spécificité. Celle-ci relève de sa « logique interne », sa « réalité intrinsèque », en partie indépendante des propriétés du contexte.
« Le destin des jeux : héritage et… : la nature d’une course de voitures implique logiquement des règles qui ne sont pas celles d’un match de tennis ou d’un marathon. Comprendre les modalités de la pratique du sport automobile implique de prendre en compte diverses caractéristiques liées aux règlements qui le régissent et aux équipements qu’il mobilise. 
Jeux, sports et société, Paris, INSEP,… 4Deuxième axe de notre réflexion, l’autonomisation du sport n’exclut pas des influences extérieures et doit être entendue comme menant à une autonomie relative, partielle.Defrance, Jacques. 1995. « L’autonomisation du champ sportif.… Deux principaux éléments hétéronomes doivent être pris en compte. Il s’agit en premier lieu du lien entre les sports mécaniques et l’industrie automobile, dont on verra que le rôle dans l’organisation des premières compétitions, puis de leur évolution, est primordial.
 Par ailleurs, le contexte politique et géopolitique de l’entre-deux-guerres a induit des évolutions spécifiques, comme le montre notamment une lecture géopolitique des résultats des principales courses organisées durant cette période. Ces deux éléments seront envisagés avec un regard et des outils géographiques, afin d’interroger la dimension spatiale de l’évolution du sport automobile, aussi bien à l’échelle locale des circuits qu’à celle de la distribution des courses sur le continent européen. 
Cette question sera traitée à travers une étude aussi exhaustive que possible des Grands Prix – règlements, localisation de circuits, écuries et pilotes engagés et résultats – organisés entre 1921 et 1939. 1921 marque la reprise du Grand prix de France, suite à l’interruption de la Première Guerre mondiale, ainsi que de la première édition du Grand Prix d’Italie. Une attention particulière a été portée à la période 1933-1939, durant laquelle la domination franco-italienne est progressivement remise en cause par les marques allemandes. 
Une première source a permis cette investigation : le site Internet de Leif Snellman et de son équipe, sur lequel sont recensés plusieurs centaines de résultats. Par ailleurs, deux journaux – L’Auto et Paris-Soir – proposent de nombreux compte-rendus de courses, des commentaires sur les règlements, des informations sur les écuries et leurs pilotes. Le choix du premier s’explique par son statut de principal quotidien sportif de l’époque. Quant au second, c’est la très large place, dans les années 1930, que sa ligne éditoriale accorde quotidiennement à l’actualité sportive qui justifie qu’il ait été retenu. Leur consultation a en outre permis de vérifier la validité des informations mises à disposition par le site susmentionné. 
Source : f1junkie08-cairn.info/