C’est donc une toute autre machine qui sera réceptionnée (cadre n°5442) par le service des Mines en juillet 1953 et mise en vente au Salon d’octobre dans un décor noir et chrome : Maurice a adapté dans un cadre double berceau la fameuse suspension, et c’est une vraie réussite technique. Le moteur AMC est enfin dans sa configuration définitive… avec ses défauts de jeunesse.
La presse sera unanime dans ses éloges et ses critiques : Bruits mécaniques et vibrations disparaissant à haut régime, des accélérations remarquables dues à une 1ère très démultipliée et au rapport final choisi par la maison Malterre plus court que la préconisation AMC : 18x46 au lieu de 18x43.
La V max de 115 kM/h est obtenue (pilote couché) à 6.170 tours. Le moteur de 48 kg à vide contribue à en faire une machine de 130 kg, jugée à juste titre un peu lourde et manquant de maniabilité en ville, mais à l’aise en parcours routier. Et c’est vrai que la suspension arrière fait merveille, en solo ou en duo.
La présentation de la M13 va certes évoluer au fil du temps (garde boues, réservoirs Mottaz, coloris) et le moteur AMC se bonifier également, mais surprise au Salon de 1954, une M13 est présentée avec une partie cycle entièrement nouvelle : Fourche Earles, suspension arrière oscillante, guidon sport et décor bicolore ! Déception cependant pour les motards car cette machine ne sera jamais commercialisée.
La santé financière de la maison Malterre ne permet sans doute pas de réinvestir autant pour si peu de ventes. Toutefois la partie cycle va tout de même se moderniser au dernier Salon de la marque, en 1955, avec l’adoption des suspensions arrière oscillantes moins originales mais plus modernes (et sans doute moins onéreuses). Le fleuron de la marque a vécu, on peut évaluer la quantité produite à une grosse centaine d’exemplaires !
Démarrage DS Malterre 350 type FH (culbutée) de 1933
premier démarrage de cette machine depuis un long sommeil.
Source : motocyclettesdsmalterre.jimdofree.com/-Christophe parodi