L’événement se déroule entre le 18 et le 21 avril. Le premier jour est consacré aux vérifications techniques, et le deuxième aux éliminatoires sur un parcours de cinq kilomètres de Cateraggio à Prunete, où les candidats doivent dépasser la moyenne horaire de 100 kilomètres. Après une journée de repos, les hostilités débutent réellement sur le coup de 8 h 30, pour se clore définitivement à 16 h. Tous les équipages sont français ; des neuf engagés en Grand Tourisme, six arrivent à franchir la ligne d'arrivée.
Turcat-Méry, venu de Marseille, présente quatre véhicules (aux mains de de Bary, d'Henri Rougier, de d'Avaray et de François Repusseau, tous ces pilotes parvenant à l'arrivée), Chenard & Walker trois (pour d'Auvergne, André Lagache et Rouvier), et Bignan Sport deux (avec Albert Guyot et de Nougue), soit neuf partants en Sport avec trois écuries équipées de moteurs de 3 litres de cylindrée, tous les véhicules étant à quatre places (les deux arrières seront lestées pour l'équilibrage en course) et avec tous leurs accessoires de carrosserie d'origine.
Bignan aligne la version 3 L de la voiture due à son ingénieur Némorin Causan. Avec de Bary et Rougier, Turcat-Méry a obtenu les deux meilleurs temps des qualifications au deuxième jour. Sont aussi attribués un Prix des Touristes (sept engagés), et un Prix des voitures légères (trois concurrents), tous deux décernés après un tour de circuit unique. Le vainqueur Sport Albert Guyot touche 50 000 francs de la part du comité de course, 25 000 francs du conseil général des Bouches-du-Rhône, et sa voiture 25 000 francs du conseil général de la Corse.
Les gagnants des deux autres prix après une boucle ne se voient remettre que 2 500 francs chacun (Sady Lecointe sur Rolland-Pilain en Tourisme, et Pierre Delaunay sur Bignan 1,4 l en légères). Parmi les officiels à l'arrivée figurent le ministre des Travaux publics Yves Le Trocquer, et le député de la Corse et ancien ministre de la Marine Adolphe Landry.
La compétition est entachée par le décès de Delaunay (perte de contrôle de sa voiture sur un dos d'âne, qui entraîne également la mort de son mécanicien embarqué). Une stèle sur la RN200 est là pour rappeler encore l’événement.
Source : Centro Storico Fiat