La prime à la conversion va envoyer vers la
casse certains modèles emblématiques des années 1990. Au grand dam des esthètes.
Il a d’abord fallu dire adieu à de vénérables Renault 4, Renault Super 5 et autres Citroën 2CV ou Citroën AX, à cause des balladurettes et juppettes (de 1994 à 1996), puis de la prime à la casse. Car la prime à la conversion attendue l’an prochain, qui accordera de 1 000 à 2 000 euros d’aides à l’achat d’un véhicule neuf (ou d’occasion éligible à une vignette Crit’air de niveau 0,1 ou 2) en échange de la mise au rebut d’un ancien véhicule, va contribuer au renouvellement du parc automobile français qui frise les neuf ans d’âge moyen.
Déclenché par la mise à la casse d’un modèle essence d’avant-1997 ou diesel d’avant-2001, ce processus vertueux pour l’environnement va donc éliminer nombre de vieux véhicules parmi lesquels certains inspirent une certaine tendresse teintée de nostalgie.
A priori, il n’y a pas trop d’inquiétude à nourrir à l’égard de quelques valeurs sûres (les Peugeot 406 Coupé ou Renault Avantime, par exemple) déjà considérées comme des voitures « nobles » avant même d’atteindre le statut de véhicules de collection, au bout de trente ans d’existence. La rétromania qui a saisi les amateurs d’automobiles ces dernières années devrait les mettre à l’abri de toute décision sacrilège.
Source : lemonde.fr / Jean-Michel Normand /
vidéo : Petites Observations Automobiles