Mes 1000 vaches 2018
Réveillée avant le réveil je n’ai pas bougé, pour emmagasiner du repos vu ce qui m’attendait. Lever 6h pour un départ à 7, j’avais le temps donc j’ai traînassé, et ai décollé à 7h13 après un texto à Miaou car nous avions convenu de nous retrouver à mi-chemin (Figeac) à 11h.
Premiers km dans la nuit avec un éclairage plus casse-pieds qu’utile… Presque il aurait mieux valu partir plus tard et foncer, car là c’était 50 km/h voire moins. Heureusement ça n’a duré que sur 10 ou 20 km.
Ciel gris mais pas de pluie, j’ai bien roulé jusqu’à Albi. Là commençait l’inconnu, donc je me suis plantée : pas de panneau Cordes-sur-Ciel en partant à l’ouest, il fallait faire le tour de la ville par l’est pfff.
Magnifique nouvelle route… Quand on arrive sur Cordes, on aperçoit le village sur son promontoire entre deux collines, il disparaît caché par l’une d’elles, puis réapparaît plus gros, redisparaît, et quand j’arrive au pied bien tentée d’y monter mais non j’ai R.V avec Miaou, on continue. Des virolos !!!
Petits et pas très longtemps mais j’ai pensé à vous tous en Auvergne Juste après Cordes, Laguépie un charme fou, sur un barrage naturel de rivière… Puis on remonte sur les hauteurs, quasiment pas de voitures, de jolies fermes, des champs bien verts pour descendre à Villefranche de Rouergue héhé bientôt Figeac. Texto à Miaou « j’ai rejoint ta route où es-tu ? » « Je suis déjà à Figeac » Quoi ? Il est 10h34 grumf je suis en retard ! Le temps de se retrouver et c’est reparti, on va à Beaulieu où se cache le restaurant de motards connu pour ses burgers, sauf qu’on s’est laissé tenter par du petit salé à la mique, miiiiiiaaaaaam !!!
On passe par Argentat avec son château au bord d’un lac, royal, suivi de sa côte interminable, puis des km à travers la forêt pour rejoindre Egletons. Arrivée là je me dis qu’il n’y a pas photo : toute cette route me plait beaucoup, bien plus que celle des deux années précédentes. Arrivée à Meymac à 16h, le temps de visiter le dernier wc digne de ce nom avant… et je file apporter leurs entrées à Bidouille et Laurent pendant que Miaou fait les courses. Les pauvres ont réussi à s’abriter dans une grange…
Les gars à l’entrée je me dis que c’est du nimmourtikoui : on devrait nous payer pour aller planter les tentes cette année vu le temps pourri !!!
Plus loin la barrière à l’entrée du champ c’est bien de la boue dès qu’on quitte le bitume… Il y a un monsieur avec un chapeau qui nous parle, j’en cale. Fallait pas c’était juste François venu nous accueillir et nous guider jusqu’au campement !
Mazette on est gâtés : on a le meilleur emplacement ! En plein milieu, entre la forêt et le barnum, sur du plat, et personne autour incroyable ! En fait les autres se sont réfugiés tout autour espérant trouver des paravents dans les arbres et les clôtures électriques !!!
François Michel et Jean ont mis deux heures pour arriver à allumer un feu…
Et ils nous ont fait une réserve de bois énorme, Michel a fait des envieux avec sa remorque
Cette année nouvelle amélioration (l’an dernier c’était les poubelles gravatsacs) : il y a des braseros à disposition, c’est sympa et accueillant merci les organisateurs.
Dans le genre améliorations on a aussi le super éclairage de François, même plus besoin de lampes frontales !
Draknor Baptiste et Marcel arrivent peu après nous sommes 10, presque au complet : message de Guillaume à 19h30 comme quoi il lui reste 5h30 de route.
Baptiste me montre la réparation de fortune, eh oui c’est bien un bout de ceintre qui maintient l’échappement sur le haut moteur !!!
Les retrouvailles se font une verre à la main et les autres mains à monter les tentes, quand de nouveaux arrivant viennent demander un renseignement, et sont chaleureusement invités à planter leur tente parmi les nôtres et à se joindre à notre feu, ce qu’ils font sans se faire prier. Nous avons de nouveaux amis ! Delphine, Manu, Olivier et Maïkeul.
Une fille ! Dans mes bras !!! Elle s’est mise à la moto il y a 1 an et demi, et elle est venue en 125 ! Ca me rappelle des choses…
Jean m’offre une fine tranche de saumon et du Chablis, que je vais déguster un peu à l’écart, les pieds dans l’herbe douce, les yeux au ciel dans les étoiles, je n’entends que le vent, je me trouve la plus heureuse sur terre à ce moment-là
Ressourcée je rejoins la troupe et on lance les grillades sur la grille de Bidouille, la soirée se passe ainsi tous autour du feu, assis ou debout, changeant de place au gré des conversations, jusque vers 1h du matin où comme nous ne sommes plus que 4 nous allons attendre Guillaume sous le barnum.
A 4h passées nous décidons que c’est rapé pour Guillaume et nous rejoignons nos tentes.
Surprise : mon matelas s’est dégonflé ?! Je le regonfle un peu puis je fais chauffer de l’eau pour la bouillotte, et j’essaie mon nouveau duvet. Pas maaaaaal !
J’ai à peine fermé l’œil que mince besoin d’aller aux toilettes… Hop on saute dans les après-ski et on constate qu’il est 6h, aaaaah donc j’ai dormi, yyyesss !!! Et même pas froid ! Du coup quand je me recouche c’est confiante dans le reste de la nuit pour retrouver des forces…
6h du mat' on se recouche et zut zut zut le matelas est crevé… Ma foi j’ai déjà dormi plus d’une heure, ça devrait le faire ! En plus j’ai le meilleur des oreillers : ma vache, trop mimi, cette année j’ai craqué… Voilà donc un bon duvet, un plastique isolant, et une vache sous la tête, gros dodo jusque 10h, même à la maison je ne dors jamais si tard !!!
T’es réveillé Jean ? oui
T’entends la pluie ? oui
Ca donne pas envie de se lever hein ? non
Jean fait chauffer de l’eau et me propose thé, café, cappuccino…
C’est royal ! On papote chacun dans son duvet, et je lui parle de mon envie de rester la seconde nuit pour rentrer par ma belle route, en plus Miaou veut bien faire le retour avec moi... Seulement lui il préfère rejoindre l’hôtel à Brive… Mais Grand Seigneur il est OK pour qu’on rejoigne Figeac, il me quittera à Revel pour rentrer jusque chez lui au sud de Toulouse en passant par St Félix, Villefranche de Lauragais…
Et il m’annonce que la tente c’était ses dernières Millevaches : elle fuit. C’est un peu vrai. Et puis aussi il faut qu’il pense à lui : avec une tente à une seule chambre il pourra inviter des femmes pas mariées !!! Donc l’an prochain moi aussi il faut que je m’équipe
On se lève donc, et on plie tranquillou, François et Michel aussi. Baptiste et Marcel partent un peu avant nous.
On décolle en début d’après-midi, pour deux heures de route, vraiment pas agréables, mains gelées, pieds trempés, et en plus on se paume encore une fois dans Brive, grrr. Heureusement à l’hôtel la douche chaude nous remet d’aplomb. On décide de se faire un petit goûter puis repos en attendant 19h l’ouverture du restaurant à côté, une excellente soirée et un coucher tôt en prévision du retour.
Malgré un réveil tôt je crois bien qu’on quitte vraiment Brive après un plein d’essence autour de 9h.
Comme convenu début de route à 4 puis François et Michel prennent l’autoroute pour Toulouse et Jean et moi bifurquons vers Gramat. Tout de suite le bonheur… Eh oui quasiment pas de voitures, des paysages colorés et reposants, des villages incroyables comme Floirac et sa falaise, et un autre aux maisons à flanc de rocher, Montvalent peut-être… A Figeac à 11h, marrant, comme à l’aller !!! Là je sais que c’est gagné : l’aller m’a pris 4h on peut même faire du tourisme !!! Chocolat chaud dans le même café qu’avec Miaou, avec qui on échange des textos et il nous dit qu’il est Gramat mais que non il ne nous rejoint pas car la soirée a été agitée !!!
On continue sur ma belle route que Jean apprécie lui aussi énormément. Pause essence à Cordes où on se dit qu’on a bien envie de manger quelque chose de chaud puisqu’on a le temps
Montée tout en haut en première, et on se régale d’un foie de veau-aligot à la plus belle table de l’Auberge de la Halle oui là-bas juste devant la fenêtre et son panorama. Pour reprendre la route pitiproblème : il faut redescendre… J’ai dû mettre 10mn ou alors le temps passe lentement quand on serre le frein et qu’on transpire de frousse sur une descente de pavés et d’herbe glissants à hm beaucoup de degrés ! Avertissement donc : si vous allez à Cordes, les p’tits slips montent à pied !!!
Il nous reste 25km jusqu’à Albi puis 82 jusque chez moi, où Jean ne viendra pas boire le thé car la pluie se met à vraiment tomber berk. Il était temps pour moi aussi car les rafales de vent me déportaient j’ai dû ralentir à 60km/h après Soual…
C’est fini !!!
Texte et photos : ISEISAISETTE