La 2cv 6 Spécial va subir quelques évolutions notables. Citons le pare brise feuilleté en 1983, l'option "hayon" en 1984 et l'adoption de ceintures de sécurité à brin semi-rigides à l'avant en 1983 ainsi qu'un pare brise feuilleté la même année. Côté teintes intérieures et extérieures, si le début de la décennie 1980 est marqué par une palette haute en couleur, au fil des années cette dernière va devenir de plus en terne, à mesure que les ventes chutent...
Rénovation d'une 2 CV-6
Année 1984 par Charly...Bravo joli travail...
Au fil des années justement, on observe que malgré la multiplication des séries spéciales et/ou limitées (jusqu'à une par an...) les ventes de la 2cv chutent inexorablement.
Il faut dire que la vieille dame de Javel accuse bientôt 40 ans de production. Sa ligne, rétro à souhait, se montre à la peine. Toutefois, elle séduit encore.
Le principal problème réside dans ces 2 points : la sécurité et la pollution (eh oui, déjà à cette époque...). Côté sécurité, elle n'est ni plus ni moins que celle d'une voiture dans la conception remonte à la fin des années 1930 : désastreuse. La 2cv a toujours eu la réputation de transformer les mannequins des crash test en petit bois !
Côté pollution, le bicylindre nécessite une profonde refonte pour passer les nouvelles normes anti-pollution car le passage du carburateur à l'injection ainsi que la catalysation des moteurs vont bientôt devenir obligatoires... Le choix se pose à Citroën : une profonde refonte ou l'arrêt de la fabrication.
Du côté de la concurrence ça n'est guère mieux. Dès les années 1980, des alternatives moins chères et plus modernes que la 2cv apparaissent sur le marché français, notamment la petite Fiat Panda, la nouvelle Seat Ibiza et la Lada Samara.
L'arrivée de ces voitures va causer une désaffection certaine pour la bonne vieille Deuche qui, bien que choyée, voit ses volumes de production dégringoler. Le problème est d'ailleurs le même pour sa rivale de chez Renault, la R4. Un autre constat sans appel se dévoile : produite en très grande partie à la main, la 2cv coûte de plus en plus cher. A la fin des années 1980, le modèle Charleston coûte plus cher qu'une Renault Supercinq Five nettement plus moderne... A la chute des ventes s'ajoute l'arrêt de distribution des 2cv neuves sur plusieurs marchés étrangers, faute de mise aux normes.
L'investissement demandé étant trop élevé par rapport aux retombés possibles, Citroën prend la décision de cesser de produire la 2cv.
Dépassée techniquement et rendue quasiment obsolète par la concurrence, la vieille star de chez Citroën n'a plus qu'à disparaître, dans la plus grande émotion...
Source : Charles Costa / deudeuchmania.over-blog.com/