D’abord laisser beaucoup de latitude aux carrossiers pour personnaliser au maximum les voitures, ensuite améliorer les caractéristiques en confort et maniabilité. La suspension est à roues indépendantes à l’avant et à essieu rigide à l’arrière. Le moteur implanté longitudinalement à l’avant a une cylindrée de 3 557 cc et disponible en deux versions d’alimentation : un ou trois carburateurs Solex. Il délivre alors une puissance maxi de 93 ou 113 cv. Une autre démonstration du renouveau de Delahaye est la création de l’ « Ecurie Bleue » une équipe de course qui se veut l’équivalent français de la « Scuderia Ferrari ».
La cylindrée est augmentée et le moteur alimenté par trois carburateurs développe une puissance maxi de 120 cv. Celui implanté sur la 135 spéciale compétition développe une puissance maxi qui atteint 152 cv. Châssis court et moteur servent de base à deux nouvelles versions de la Delahaye 135 : la 135 Compétition et la 135 compétition court. Ces deux versions vont devenir très populaires notamment grâce aux carrossiers français. En 1936 Joseph Figoni est le premier à présenter sa légendaire « tear drop » sur ce châssis. Delahaye remporte dans ces années là de multiples succès tant dans ses ventes de voitures de tourisme que dans les compétitions automobiles.
Sur les circuits le point culminant est atteint aux « 24 Heures du Mans » de 1938 où Delahaye termine premier et deuxième devant des concurrents plus rapides mais moins fiables. Cette même année la gamme de Delahaye est remaniée avec l’introduction d’un modèle 135M doté du moteur de compétition alimenté par un ou trois carburateurs et d’un autre modèle 135MS qui lui est doté du moteur de course à taux de compression plus élevé.
La production des Delahaye 135 va se poursuivre après la fin de la deuxième guerre mondiale. Le modèle ne sera remplacé qu’en 1952, dix sept ans après son lancement. La voiture présentée ici est due au carrossier suisse Langenthal, très peu connu, et qui semble-t-il n’a carrossé que deux châssis Delahaye. Initialement ce châssis 135MS a reçu une carrosserie de silhouette cabriolet. Mais le propriétaire qui se plaignait du bruit de l’air lorsque la capote était baissée demande à Langenthal de lui fabriquer un hard top.
Mais l’histoire ne se termine pas là car le poids du hard top étant très important son démontage est difficile donc Langenthal est à nouveau sollicité pour rendre le hard top fixe. Ce qui transforme le cabriolet initial en coupé. Une solution qui, semble-t-il, convient maintenant parfaitement au propriétaire français qui va conserver sa voiture pendant plusieurs décennies. Elle sera finalement vendue à un collectionneur américain. Elle changera alors plusieurs fois de mains puis sera présentée dans divers concours en 2011 et 2012. Présentée aux « RM Auctions » d’Amelia Island en 2013 elle sera adjugée pour 330 000 Dollars.
Source : montesquieuvolvestre.com/-MOTOR SLIDESHOWS