Le projet est l'œuvre de différentes figures illustres de ces années comme les ingénieurs : Nebbia, Fessia, Giacosa et Zerbi qui créèrent une voiture de classe mais avec des coûts raisonnables. Le nouveau modèle sera présenté à la Foire de Milan le 12 avril 1932 au cours du Salon de l'automobile. La Fiat 508 Balilla, dans sa première version, se caractérisait par une boîte de vitesses à trois rapports. Elle était équipée d'un moteur essence Fiat type 108 monté à l'avant, un quatre-cylindres en ligne de 995 cm3 développant 20 ch à 3 500 tr/min, équipée de freins à tambour sur les quatre roues, elle dépassait 80 km/h en vitesse maximale.
La Fiat 508 n'a pas été le premier produit à porter ce surnom. Précédemment on compte un l'avion Fiat A1, un tracteur agricole Motomeccanica ainsi qu'une série de sous-marins de la marine du Roi d'Italie. La Fiat 508 (version 1) a servi de modèle au dessinateur Franquin pour la voiture de son héros Gaston Lagaffe, dans une version imaginaire jaune à damiers noirs et blancs, voiture décrite comme un véritable tacot crachant et toujours en panne...
Une polémique existe cependant, d'autres préférant voir dans la Fiat 509 l'inspiration de Franquin, les deux modèles étant il est vrai très proches. Grâce à sa fabrication en grande série, le prix de vente de la voiture était très compétitif, seulement 10 800 lires (mais qui équivalaient à un an de salaire de l'ouvrier Fiat), contre les 18 500 lires de l'époque, pour la Fiat 509 qu'elle remplaçait. Le nombre d'exemplaires produits chaque jour par Fiat à Turin dans la nouvelle usine du Lingotto, sans compter les fabrications à l'étranger, était supérieur à la production des modèles étrangers concurrents par semaine.
La Balilla fut produite de 1932 à 1937 en deux séries : La première disposait d'une carrosserie traditionnelle, dans la lignée de la Fiat 509 qu'elle remplaçait. Elle disposait d'une boîte de vitesses à trois rapports, ce qui fut son appellation distinctive avec la seconde série. La seconde série disposait d'une carrosserie plus aérodynamique et d'une boîte de vitesses à quatre rapports. Les deux séries ont donné une large gamme qui comprenait les versions : berline, spider, torpédo, militaire coloniale, sport spider et berlinette Mille Miglia. De très nombreux carrossiers, comme c'était la grande mode à l'époque, habillèrent les châssis nus produits par l'usine à leur intention. On peut citer les principaux Garavini, Savio, Balbo, Bertone, Casaro et Ghia.
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